Photo
investir appartement immobilier maison luxe

L’investissement immobilier en période de crise. L’impact du coronavirus.

Chapô

L’investissement immobilier en période de crise, l’impact du coronavirus.

Introduction

En cette période particulièrement troublée, de nombreuses personnes s’interrogent sur les conséquences de la crise actuelle sur le marché immobilier en général et sur le marché bruxellois en particulier.

Est-ce le meilleur moment pour acheter ou vendre ma maison ? Est-ce que les prix vont reculer ? L’incertitude générale qui préoccupe de nombreux ménages n’épargne évidemment pas le marché immobilier résidentiel.
 

Les faits et les chiffres

Selon la Fédération des Notaires (Fednot), la crise du coronavirus a fortement impacté le marché bruxellois de l’immobilier qui a vu le nombre de transactions chuté d’environ 17 % au 2ème trimestre 2020 par rapport à la même période en 2019.

Au niveau des prix, les grandes banques belges, les économistes et les spécialistes du secteur évoquent une baisse moyenne de l’ordre de 1 à 3 % pour l’année 2020.

Du côté de la demande, un certain nombre de ménages qui ont vu ou verront leurs revenus diminués par la crise économique seront malheureusement obligés de postposer leur achat.  D’autre part, les banques seront plus réticentes à octroyer des crédits.

Du côté de l’offre, un certain nombre de propriétaires qui ont fait appel à un crédit hypothécaire seront poussés à vendre au plus vite leur bien pour exactement les mêmes raisons liées à la crise économique.

C’est bien entendu ici le rôle des autorités régionales ou nationales d’aider les entreprises en difficulté, soit par des aides directes, soit par le biais d’une politique keynésienne en augmentant de manière conséquente les dépenses publiques. Le soutien de la demande et les garanties octroyées par la Commission européenne sont des leviers indispensables afin de juguler cette crise économique. Au niveau macroéconomique, la crise a provoqué une chute de notre PNB de l’ordre de 12 %, alors que l’on tablait sur une croissance de l’ordre de 2 %.

Description

Perspectives

L’économie belge connaîtra donc une récession en 2020, dû au ralentissement de la demande et de la production. La crise économique majeure incitera les banques à garder un niveau de taux d’intérêt bas, ce qui favorisera l’investissement immobilier, même si une hausse temporaire des taux hypothécaire est probable. Face à la volatilité des marchés financiers et aux taux d’intérêt négatif sur les comptes d’épargne, l’immobilier résidentiel restera un actif recherché pour sa stabilité et ses revenus. Les autres classes d’actifs immobilier, comme l’immobilier commercial ou l’immobilier de bureau sont à éviter, du fait des modifications dans les habitudes des consommateurs qui favorise davantage les achats en ligne au détriment des boutiques et le télétravail au détriment des bureaux.

Au sein du secteur résidentiel, il est probable que les biens de qualité ne devraient pas ou peu être affectés par la crise. En termes de qualité, la localisation proche des espaces verts, commerces et transports en commun et la présence de terrasse et/ou de jardin ainsi que la superficie du bien joueront un rôle certain.

 

L’immobilier reste un investissement attractif

Alors que les marchés boursiers, pris de panique, s’effondrent les uns après les autres depuis le début de l’année (le BEL20 a chuté d’environ 20 % depuis le début de l’année et le CAC40 à Paris a perdu 25 %), les valeurs immobilières restent relativement stables et constituent encore toujours une valeur refuge. Le prix moyen d’une maison à Bruxelles s’élève actuellement à 490.000 €, contre 425.000 € en 2015, soit une progression de l’ordre de 15,3 %. Pour les appartements, la croissance est de l’ordre de 22,7 %.

Pendant ce temps, sur la même période de 5 ans, le BEL20 a chuté de 8,8 %.

On voit donc bien que, malgré la baisse probable mais faible des prix de l’immobilier en 2020 (1à 3 %), les perspectives à moyen et long terme resteront positives et bien meilleures que les alternatives boursières.

En conclusion, le marché immobilier est porteur et de belles opportunités sont à saisir, tant pour les vendeurs que pour les candidats acquéreurs.

 

Rénald Korenberg
Service comptabilité

Lire la suite