Le mouvement architectural Art Déco à Bruxelles

A la mention des mots « Art Déco », vous penserez sans doute aux « années folles » aux Etats-Unis, à des figures comme Gatsby le Magnifique ou des bâtiments tel l’Empire State Building ou le Chyrsler building à New York. En tout cas, le mouvement évoque une esthétique architecturale et décorative extrêmement reconnaissable à l’international, fait de matériaux souvent coûteux, de dorures et de lignes géométriques fortes.

En effet, ce style sera le premier style moderne à connaitre une telle expansion à l’international. De la France, berceau du mouvement, aux Etats-Unis, en passant par Londres, Singapour, et toutes les grandes capitales, le mouvement Art Déco connaitra une popularité sans précédent, porté par plusieurs générations d’architectes, et le rendant très reconnaissable par le grand public.

Nous allons nous intéresser dans cet article au mouvement architectural Art Déco à Bruxelles. Avant tout, il faudra d’abord parler d’un autre mouvement esthétique ayant fait la fierté de la capitale, le mouvement Art Nouveau, et de la disparition progressive du mouvement au profit de nouvelles propositions architecturales.

On considère généralement que le courant Art Nouveau en Belgique s’éteint au début de la première guerre mondiale. Dans les raisons à cette extinction progressive, citons d’abord une fatigue des artistes pour ce style, une lassitude due à certains excès décoratifs du mouvement, et ensuite à une volonté de modernité et de changement au sortir de la guerre.

Ainsi, on va voir disparaitre petit à petit le style floral, les arabesques végétales bien connues en Art Nouveau, au profit d’abord d’un style Art Nouveau géométrique, initié en architecture notamment par l’architecte belge Paul Hankar. Ce « sous mouvement » est caractérisé par une sobriété esthétique nouvelle et des lignes géométriques qui vont poser les premières bases de l’Art Déco en Belgique.

Ensuite, progressivement, certains architectes vont arriver avec des propositions architecturales novatrices qui marquent réellement la naissance du mouvement et qui scandent toujours le paysage urbain actuel.

Ainsi, citons le Palais Stoclet, situé avenue de Tervuren, achevé en 1911. Création de Josef Hoffman, porté par le mouvement de la Sécession viennoise, mouvement esthétiquement proche de l’Art Nouveau géométrique, le bâtiment stupéfie le grand public par son utilisation originale des formes et matériaux.

Ensuite, en 1919, l’architecte Victor Horta, revenu d’un exil aux Etats-Unis où il découvrit le travail de l’architecte Frank Lloyd Wright, lança la construction du Palais Royal des Beaux-Arts. Premier bâtiment réellement Art Déco en Belgique, il en reprend tout le vocabulaire esthétique et sera le modèle par excellence de réalisations ultérieures : utilisation de pilastres ponctuant une façade sobre et géométrique, utilisation du fer forgé et des vitraux en motifs géométriques,…

A la suite, les bâtiments Art Déco vont se multiplier dans la capitale. Pensons à la superbe Villa Empain sur l’avenue Franklin Roosevelt, le Square Coghen à Uccle, le Paquebot de la Place Flagey, ou l’église Saint-Augustin à l’Altitude 100…

Si ce style architectural passera de mode au profit d’autres propositions dans les décennies suivantes, l’Art Déco aura marqué le paysage bruxellois et est toujours visible aujourd’hui, à travers des bâtiments officiels et des maisons privées entretenues par des amoureux de ce style si reconnaissable.

Elysia Lowry
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Vaneau Lecobel Location Bruxelles Sud
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